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A la Recherche du Temps Gagné
18 janvier 2012

Chronologie de la guerre d'Algérie

5 juillet 1830 : Début de la colonisation française de l’Algérie : Le dey d’Alger capitule aux troupes françaises. Les affrontements continuent jusqu’à la reddition du chef militaire Abd-el-Kader en 1847.

8-22 mai 1945 : Massacres de Sétif et Guelma : La manifestation pacifique des nationalistes algériens à l’occasion de la défaite de l’Axe en Europe dégénère : les Européens sont attaqués par les nationalistes, et les forces de l’ordre répriment brutalement les émeutes.

10 octobre 1954 : Le Front de Libération de Nationale (FLN) est fondé pour lutter contre la colonisation française et créer un « Etat algérien démocratique et populaire. »


 

1er novembre : Toussaint Rouge : Des hommes du FLN lancent plusieurs attaques contre des installations militaires, commissariats, entrepôts et autres bâtiments publics, prenant pour cibles les soldats et civils français. Le FLN demande la reconnaissance de la souveraineté algérienne et appelle le peuple d’Algérie à se soulever contre la colonisation. Le gouvernement français réagit négativement à leurs demandes et commence à envoyer des contingents en Algérie.

3 mars 1955 : Le gouvernement de Pierre-Mendès France chute. Guy Mollet du SFIO arrive au pouvoir.

3 avril : L’état d’urgence est promulgué en Algérie.

20 août : Massacres du Constantinois : La démonstration de force de l’Armée de Libération Nationale (ALN) tourne au massacre : 26 militaires et 92 civils sont tués par les indépendantistes. La répression du gouvernement fait entre 1273 et 12 000 morts.

30 septembre : La « question algérienne » est évoquée aux Nations Unies au détriment de la France.

22 janvier 1956 : Albert Camus lance son « Appel pour la trêve civile » à Alger, mais son plaidoyer est mal compris, ce qui lui vaut la haine et des pieds-noirs et des indépendantistes.

12 mars : Loi sur les « pouvoirs spéciaux » : L’armée prend de plus en plus pouvoirs policiers et juridiques.

20 août : Congrès de La Soummam : Les chefs du FLN posent les fondements du futur Etat algérien.

31 octobre : Crise de Suez : La France intervient avec la Grande-Bretagne contre le régime de Nasser en Egypte. Ce dernier est accusé par la France d’héberger et d’aider le FLN. Cette intervention est une défaite politique pour la France qui renforce le FLN dans sa cause.

7 janvier 1957 : Début de la bataille d’Alger : L’armée est appelée pour restaurer l’ordre dans la ville. Les parachutistes du général Massu mènent une répression féroce, avec des milliers d’exécutions sommaires (« corvées de bois »), l’arrestation de 24 000 suspects et l’usage commun de la torture.

21 mai : Le gouvernement Mollet chute après la fin du soutien de la droite.

1er septembre : L’armée française construit la Ligne Morice, une ligne de fortifications avec la frontière tunisienne, afin de couper les combattants de l’ALN de leurs soutiens en Tunisie.

8 février 1958 : Bombardement de Sakiet Sidi Youssef : Un village tunisien est bombardé par l’armée française, entraînant la mort de 70 civils dont 21 enfants. La Tunisie adresse un recours devant les Nations Unies. La crise entraîne la chute du gouvernement Félix Gaillard, et personne ne veut se présenter pour être président du Conseil.

13 mai : Putsch d’Alger : Le bâtiment du Gouvernement Général est pris d’assaut par le Groupe des Sept, un complot anti-indépendantiste qui réclame le retour du général De Gaulle. Tous les pouvoirs civils et militaires en Algérie passent aux mains de l’armée, qui établit un Comité de Salut Public jusqu’à la Présidence du Conseil de De Gaulle.

19 septembre : Le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) est crée au Caire et Ferhat Abbas en devient le premier Président. Le GPRA est reconnu représentant de l’Algérie par plusieurs états arabes et africains, ainsi que la Corée du Nord.

28 septembre : La nouvelle Constitution est approuvée en métropole et en Algérie, malgré les appels au boycott du FLN. La Vème République naît sept jours plus tard.

Octobre : De Gaulle propose le plan de Constantine pour l’égalité des communautés algériennes et la « paix des braves » aux insurgés, mais le GPRA les refuse.

6 février 1959 : Plan Challe : Les opérations de l’armée française amènent une victoire militaire, mais la situation politique ne s’améliore guère : les critiques de la communauté internationale continuent et les écarts entre les communautés se creusent.

16 septembre 1959 : Le général De Gaulle évoque publiquement aux Algériens leur « droit à l’autodétermination avec trois propositions : sécession, francisation ou association. Les militaires sont confus,  et les anti-indépendantistes sont enflammés.

24 janvier 1960 : Début de la Semaine des barricades : des partisans et réservistes pro-Algérie française s’affrontent avec les forces de l’ordre : le bilan s’élève à 20 morts.

13 février : Gerboise bleue : La première bombe A française explose dans le Sahara français.

4 novembre : De Gaulle annonce la tenue d’un référendum sur l’autodétermination et en évoquant une « Algérie algérienne » et « un gouvernement de la République algérienne ».

9 -12 décembre : Des affrontements violents ont lieu entre manifestants pro-Algérie française et indépendantistes lors de la visite de De Gaulle. 127 personnes meurent.

8 janvier 1961 : Les Français votent pour l’autodétermination de l’Algérie. Le principe de l’indépendance algérienne est reconnu. Les partisans de l’Algérie française sont exaspérés.

Février : L’Organisation armée secrète (OAS) est fondée par des partisans ultras et des militaires, et va mener une campagne de meurtres et d’attentats en Algérie et dans la métropole.

22 avril : Putsch des Généraux : La tentative de quatre généraux de prendre le pouvoir à Alger pour sauvegarder l’Algérie française échoue après l’appel aux civils et conscrits de De Gaulle.

20 mars : Les pourparlers avec le GPRA ouvrent officiellement à Evian. Les négociations s’avèrent difficiles avec le statut des Français d’Algérie et la découverte de pétrole dans le Sahara.

8 septembre : Le président De Gaulle est victime d’une tentative d’assassinat à Pont-Sur-Seine (Aube).

17 octobre : Massacre du 17 octobre 1961 : La branche en France du FLN proteste contre l’institution d’un couvre-feu pour les « Français musulmans » à Paris, mais leur manifestation est réprimée par les forces de l’ordre. Des dizaines, peut-être des centaines d’Algériens sont tués, et les manifestants internés subissent de nombreuses violences.

24 janvier 1962 : L’OAS continue ses attentats et en commet 22 un an après la semaine des Barricades.

8 février : Affaire de Charonne : La manifestation des partis de gauche à Paris contre les attentats de l’OAS est brutalement réprimée par les forces de l’ordre, qui entraînent la mort de 8 personnes. 500 000 personnes participent à leur enterrement au Père-Lachaise six jours plus tard.

18 mars : Les accords d’Evian sont signés, mettant officiellement fin aux affrontements entre l’armée française et l’ALN. Un référendum sur l’autodétermination de l’Algérie est annoncé et les condamnés algériens sont amnistiés une semaine plus tard.

23 mars : Début de la Bataille de Bab el Oued : L’OAS rejette le cessez-le-feu et se retranche dans le quartier de Bab-El-Oued à Alger. Ses attentats contre les musulmans et les forces de l’ordre entrainent un déchainement de la violence dans la ville. L’armée assiège le quartier et intervient avec des chars et l’aéronavale. Les tensions continuent jusqu’au 2 avril.

26 mars : L’armée mitraille par erreur les manifestants Pieds-Noirs qui voulaient forcer le blocus de Bab-el-Oued : 80 manifestants meurent, 200 sont blessés.

3 juillet : La République algérienne est crée suite aux accords d’Evian et le résultat positif au référendum, et est reconnu par la France le jour d’après.

5 juillet : Massacre d’Oran : Des centaines d’Européens et de musulmans accusés de collaboration sont massacrés par l’ALN et les civils indépendantistes. L’armée française sur place tarde à réagir. Le massacre montre à quel point les Européens ne sont plus sûrs en Algérie, et entraîne l’exode massif des Pieds-Noirs et des Harkis.


 

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